Alain, Cameroon

My experience in Cameroon was pretty catastrophic. Homosexuality is illegal in my country. You have to be very careful, and it can cause you a lot of problems. My first homosexual experience was the result of sexual abuse when I was 12 years old. My parents had sent me to attend a boarding school in another city. I was hosted by an older man who ended up abusing me sexually. He threatened to beat me up if I talked about it to anyone.

Years later, through my work, I met the man I would end up staying with for six years. I was married to a woman with whom I had children, but I would meet up with him at a hotel on a regular basis. One morning, he left the hotel before me and was brutally attacked, landing in the hospital. I was also attacked upon leaving. Two hotel employees came to my rescue, but later that same day I was arrested. Because the police knew that my family had money, I was incarcerated and tortured until I could pay them the bribe they requested.

Homosexuality is seen as sorcery in Cameroon. Few people understand what it really is. Laws on homosexuality in Cameroon date back to the 1970s. Homosexuality is punishable by law with a prison sentence and a hefty fine. When my story came out publicly, I was humiliated, isolated and attacked by my own brother, family, friends and colleagues. My neighbours treated my homosexuality as an infectious disease and threatened to call the police every time I left the house. I had to wake up very early to leave the house without being seen. I received threats daily. I had to spend my days in another neighbourhood to avoid being seen.

I obtained a tourist visa for the United States, but my online research about the situation with Donald Trump led me to request a Canadian visa instead. My experience here has been stellar – I’ve been well received, I have found a job that pays the bills, I am making more and more friends. I feel free, I can speak out without fear or humiliation. I had a hearing for my application for refugee status, but it was rejected. I am now awaiting the results of my appeal.

Alain, Cameroun

Mon expérience au Cameroun a été assez catastrophique. L’homosexualité est illégale dans mon pays. Il faut faire très attention, cela peut poser beaucoup de problèmes. Ma première expérience homosexuelle était le résultat d’un abus quand j’avais 12 ans. Mes parents m’avaient envoyé dans une autre ville pour continuer mes études. J’étais hébergé chez un homme plus âgé que moi. C’est lui qui m’a abusé sexuellement. Il m’a menacé de me battre si j’en parlais. I

Plusieurs annés après, j’ai rencontré à travers mon travail l’homme avec qui je resterai pendant six ans. J’étais marié à une femme avec qui j’ai eu des enfants, mais lui et moi nous nous retrouvions à l’hôtel régulièrement. Un matin, il a quitté l’hôtel avant moi et a été brutalement agressé. Il a terminé à l’hôpital. Puis j’ai aussi été attaqué quand je suis parti. Deux employés de l’hôtel sont venus me secourir, mais plus tard le même jour, j’ai été arrêté. La police savait que ma famille avait de l’argent, j’ai été enfermé et torturé juste qu’à ce que je puisse payer le pot-de-vin qu’on me demandait.

L’homosexualité est vue comme de la sorcellerie au Cameroun. Peu de personnes comprennent ce que c’est vraiment. Les lois sur l’homosexualité au Cameroun datent des années 1970. L’homosexualité est punie d’une peine de prison et d’une lourde amende. Quand mon histoire est sortie publique, j’ai été humilié, isolé et agressé par mon propre frère, ma famille, mes amis et mes relations professionnelles. Mes voisins ont traité mon homosexualité comme une maladie contagieuse et menaçaient d’appeler la police à chaque fois qu’ils me voyaient sortir de chez moi. Je devais me lever très tôt le matin pour quitter la maison sans être vu. J’ai reçu des menaces quotidiennement. Je devais passer ma journée dans un autre quartier pour ne pas être vu.

J’ai d’abord obtenu un visa de touriste pour les Etats-Unis, mais mes recherches en ligne sur la situation avec Donald Trump m’ont poussé à demander un visa au Canada à la place. Mon expérience ici a été impeccable, j’ai été bien accueilli, j’ai pu trouver un travail qui me permet de payer mes factures, je fais la rencontre de plus en plus d’amis. Je me sens libre, je peux parler sans peur ou humiliation. J’ai obtenu mon audience pour ma demande d’asile, mais elle a été déclinée. Maintenant je suis en attente du résultat de mon appel.


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PhotoGRAPHED by

Archie Naik

Archie likes to play around with angles and depth to take pictures of her everyday life whether it be landscapes or portraits. Apart from photography, she’s an engineer by trade and loves to cook and travel. 

MENTOR

Sanjeev Kugan